L'histoire de l'histoire
Le Maghreb Arabe est né à l'époque de la colonisation française du Maroc et de l'Algérie ( Hassan II ). Créé essentiellement pour faire face à la crise économique du pértole, il y a eu construction d'une station de gaz, et deux de pétrole. L'union premiere est celle du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie en 1830. Deux années plus tard, la Mauritanie et la Libye suivent ces trois pays. L’intérêt des chercheurs et des historiens pour le Maghreb prend son essor avec la colonisation française (prise d’Alger en 1830) ; cet intérêt est motivé en partie par des raisons stratégiques (appropriation de la langue, de la culture, de la géographie…).
Développement d’un important savoir ethnologique et sociologique, notamment au Maroc (au début du XXe siècle). Le parti pris « utilitariste » des premières recherches est patent ; néanmoins, elles constituent une somme d’informations non négligeable.
Quelques savants ont fait école, parmi lesquels Evariste Lévi-Provençal et Jacques Berque. Dans les années 1960, apparaît une génération de chercheurs maghrébins formés en France (A. Larwi, M. Talbi, Dachraoui…). L’étude des dynasties est la base des recherches, et une chronologie commence à émerger. Entre les années 1970 et 1990, la dynamique de recherche connaît une période plus creuse, notamment en raison de la décolonisation [???]. Depuis, cependant, il y a un certain réinvestissement, dont il faut probablement chercher les causes dans le retour sur l’actualité, l’apparition de nouvelles générations de population françaises d’origine maghrébine, ou la réappropriation nationale de leur histoire par de jeunes nations [!!!]. De nombreuses questions sensibles extrêmement politiques et idéologiques, comme celle des racines, ou encore les problèmes de la langue, nourrissent cet intérêt pour l’Histoire du Maghreb. Ainsi la problématique de l’« arabité » des pays du Maghreb, du nationalisme arabe, celle de la culture berbère et de sa langue. [!!!]
On peut se poser une question : le Maghreb sort-il, peu à peu, du choc provoqué par la période coloniale ? On perçoit ainsi un mouvement de retour sur la période qui s’étend du XVIe au XXe siècle, marquée successivement par les dominations ottomane, puis européenne. Des échanges « transméditerranéens » sur la question, commencent à se nouer.
Les enjeux : l’économie, le tourisme qui poussent à l’ouverture malgré tous les points sensibles : colonisation, situation politique, oppression des femmes, langue…