jeudi 3 juillet 2008

Le Maroc Mariage Marocain et les Traditions


Autrefois, tous les mariages étaient arrangés et certaines familles respectent encore cette tradition. En général, la mariée apporte une dot ; la famille du marié doit pour sa part verser à la famille de la future épouse une somme importante qui servira à l’achat de meubles pour la mariée et aux besoins du ménage. Les cérémonies de mariage, qui ont généralement lieu l’été, donnent lieu à de grandes réjouissances. Il est courant qu’une femme mariée garde son nom de jeune fille.
La dot et le contrat. - Le versement de la dot marquait la fin des fiançailles et le début des fêtes du mariage; il s’accompagnait de la rédaction du contrat. La date était fixée par les deux pères deux ou trois semaines à l’avance, car il fallait faire des invitations et des préparatifs.

lundi 30 juin 2008

Maroc : tribus, makhzen et colons. Essai d'histoire économique et sociale


Profondément original à plus d'un titre, le Maroc présente des particularités sociales, politiques et économiques qui ne cessent d'intriguer les observateurs les plus avertis de la réalité du monde arabe et africain. Ce livre, en étudiant, à partir d'une documentation dense et plurielle, les mécanismes socio-économiques fondamentaux d'évolution et de fonctionnement de la société marocaine, contribue certainement à combler une lacune. Mais le travail serait inachevé et l'entreprise manquerait d'élan si ce destin singulier que connaît le Maroc ne faisait pas l'objet d'un essai d'interprétation. Ainsi, en se penchant sur une période décisive de l'histoire du Maroc, l'auteur analyse en détail et s'interroge sur le Processus de transformation d'une société en mouvement, en mettant en lumière les conséquences contradictoires de l'implantation capitaliste au Maroc. En raison de l'importance des questions traitées, de la densité et de la qualité de l'information, cette publication vient à son heure et fait de cet ouvrage un remarquable instrument de travail qui ne manquera pas d'ébranler bien des certitudes

ORDRES ET DةCORATIONS DE L'EMPIRE CHةRIFIEN AU TEMPS DU PROTECTORAT FRANاAIS AU MAROC 1912 - 1956


ORDRES ET DةCORATIONS DE L'EMPIRE CHةRIFIEN AU TEMPS DU PROTECTORAT FRANاAIS AU MAROC 1912 - 1956" de Pierre Rousseau 2005, Un volume 22 x 30 relié pleine toile verte. Premier plat décoré et titré à l'or fin. Jaquette illustrée couleur. Plus de 300 illustrations couleur pour la plupart inédites. 286 pages, 65 € S'il existe plusieurs traités de numismatique chérifienne (marocaine), aucune étude de phaléristique chérifienne n'avait jamais été réalisée jusqu'à présent. Se référant systématiquement aux textes officiels et replaçant chacune des décorations étudiées dans son contexte historique fondateur, l'auteur nous invite à une lecture particulière de l'histoire commune du Maroc et de la France durant toute la première moitié du 20ème siècle. Cette histoire raconte l'œuvre généreuse de millions de Marocains et de centaines de milliers de Français qui, par amour du Maroc, se sont dévoués à la construction des fondations du Maroc moderne. C'est pour eux qu'ont été créées ces décorations, ces parures d'honneur et de gloire, venues récompenser leur dévouement, souvent leur sacrifice, dans de belles activités humaines au service de l'histoire franco-marocaine. Si l'essentiel de l'ouvrage est consacré aux ordres et décorations spécifiques de l'Empire Chérifien sur la période 1912-1956 (Ordres du Ouissam Hafidien, du Ouissam Alaouite Chérifien, du Mérite Militaire Chérifien, et les différentes médailles d'honneur chérifiennes), l'ouvrage traite aussi des décorations créées ou attribuées lors des diverses " campagnes du Maroc " qui ont servi à sa conquête d'abord, à sa pacification ensuite, au maintien de l'ordre enfin à l'occasion de son accession à l'indépendance.

Histoire du Maroc


Quelque part près d'Asilah, une route difficile conduit à l'aride décor, où sont plantés plus de cent cinquante menhirs, autour d'un tumulus. Bien peu de touristes s'y aventurent. C'est pourtant là que vécurent les premiers habitants connus du Maroc, il y a quelque cinq mille ans. ہ cette époque, l'Afrique du Nord est chaude et humide, le Sahara une savane peuplée de grands animaux, les vertes vallées du Sud (le Drâa, le Dadès) sont de grands fleuves. Bien des siècles plus tard (XIIème siècle avant notre ère), les Phéniciens, grands navigateurs, créent un port à Lixus, près de Larache et un autre sur l'île de Mogador, face à notre actuel Essaouira. Puis Carthage s'y implante, comme dans pratiquement tout le bassin méditerranéen. Les ports que sont aujourd'hui Melilla, Tanger, Asilah datent de cette époque (VIème siècle avant notre ère), et durant près de cinq siècles, Carthage règne sur l'essentiel du territoire marocain que nous connaissons. Le royaume de Maurétanie (ne pas confondre avec la Mauritanie. au nord du Sénégal) gardera son nom après la chute de l'Empire carthaginois (146 avant J.-C.) et pour les premiers Berbères, ces territoires maritimes s'ajouteront à l'ouest de l'Algérie. Le royaume est riche. Il exporte de l'huile d'olive, des poissons séchés et marinés, et envoie à Rome, pour le cirque, des animaux sauvages - lions et éléphants - qui pullulent encore en Maurétanie. C'est une erreur. Tant de richesses attirent Caligula ; il fait assassiner Ptolémée, le fils du souverain berbère Juba Il et, après quatre ans d'une guerre sans pitié, l'empereur Claude déclare la Maurétanie, province romaine (en 42), ce qui en fait une suite naturelle des provinces Bétiques (andalouses),où Claude est déjà implanté... Il s'en tient prudemment aux villes dont il a besoin : Ceuta, Tingis (Tanger), Sala, Volubilis (la richesse du site montre le profit tiré de leurs nouveaux territoires par les Romains) et laisse les seigneurs berbères gouverner le reste du territoire et lui apporter leurs tributs. Cela dure six siècles. Comme toujours dans l'histoire, c'est la richesse du pays qui attire les ennemis. Les Arabes venus de Tunisie mettront trente ans à soumettre les Berbères, mais en 710, Ibn Noussair prend le pouvoir ; il nomme Tarik gouverneur de Tanger et, histoire de ne pas être encombré par un homme aussi batailleur, il l'expédie outre-Méditerranée, conquérir la péninsule ibérique, alors entre les mains des Wisigoths. C'est fait en trois ans (711/713). Vers 740, le Maroc, encore très peu christianisé, est converti à l'islam. Des Idrissides aux Alaouites En 788, un chérif arabe s'installe à Volubilis, fait amitié avec les chefs berbères et crée une ville, Madinat al-Fas (Fès), dont il se couronne roi, sous le nom de Idriss 1er. Pendant deux cents ans, les assassinats se succèdent ; Omeyyades espagnols et Fatimides tunisiens s'affrontent. De même que, en Andalousie, la guerre de succession wisigothique avait ouvert la porte aux Berbères, une grande tribu de nomades sahariens va régler les conflits marocains, en s'emparant du pouvoir.En 1073, un chef almoravide, Youssef ben Techfine entame la conquête du nord du Maroc, de l'Algérie et d'al-Andalus, soit un puissant empire musulman, sur lequel les Almoravides régneront jusqu'au milieu du XIIème siècle, avant que leur chef ne soit assassiné par les Almohades. En 1150, le calife almohade Abdel Moumen règne sur un gigantesque empire. l'Espagne, le Maghreb entier et jusqu'à la Libye. Les Rois catholiques espagnols ne vont pas tarder à lui en reprendre une partie. La reconquista dure deux cent quatre-vingts ans (1212/1492), et cette longue période est aussi le commencement de la fin pour les Almohades.Les Mérinides, une tribu de nomades venue cette fois du Sud algérien (Tlemcen), avancent vers le nord du territoire, créant au passage des pistes caravanières dont ils ont besoin, et qui préfigurent une partie des routes actuelles. En 1276, le premier sultan mérinide, Abou Youssef Yacoub s'installe à Fès et monte jusqu'à Marrakech. Plus cultivés que guerriers, les trois sultans Mérinides qui se succèdent en quatre-vingt-dix ans, n'agrandiront pas leur royaume, mais ils donneront au Maroc un élan intellectuel, bâtiront les villes impériales, avec ce faste dont nous retrouvons la trace (la Koutoubia, la tour Hassan, la Giralda de Séville) et encourageront lettrés et voyageurs à aller voir le monde, à raconter ce qui se passe dans les étranges pays qu'ils ignorent. C'est ainsi qu'Ibn Battuta visitera La Mecque, une partie de la Russie et l'Asie centrale, l'Inde, les Maldives et jusqu'à Pékin et Ceylan, avant l'Espagne et l'Afrique noire. Et, des décades durant, ses récits feront autorité dans le monde, en matière de connaissances géographiques. Cette élégante culture ne suffit pas à leur garder le trône. Le dernier des Mérinides est assassiné par un proche et, après la longue période de gabegie qui suit, les Portugais mettent la main sur les côtes atlantiques marocaines. C'est à eux que les ports d'Asilah, de Tanger, Larache, Agadir, Essaouira, Safi... doivent leurs massives fortifications. Leurs brutalités, les razzias, les assassinats auxquels ils se livrent, finiront par provoquer une révolte dans la population. Des chorfa (chérif, au pluriel), qui se disent descendants du Prophète, se répandent dans les campagnes, prônant la djihad, la résistance aux Portugais chrétiens, donc infidèles. Les Saadiens, soi-disant chorfa, qui prennent la tête du mouvement, n'ont évidemment pas la seule défense de la religion en tête. Ils agissent en opportunistes, en s'emparant des pistes caravanières. Leur excès d'ambition ramènera les Portugais et offrira le pouvoir à d'autres dynasties. Pour faire court, on peut dire que de 1511, arrivée des Saadiens, à 1664, guerres contre les chrétiens et guerres civiles se succèdent. Jusqu'à l'arrivée de Moulay Ali Chérif, le premier des Alaouites. Près de huit siècles plus tard, passé des guerres et un protectorat, la dynastie est toujours au pouvoir... Du siècle des lumières à l'indépendance Avec des hauts et des bas, les fils de Moulay Chérif finiront de donner au Maroc l'essentiel de sa splendeur actuelle. Le plus brillant des souverains alaouites, Moulay Ismaîl, contemporain de Louis XIV, crée notamment Meknès, mais aussi fait aussi construire Essaouira, tel que nous le connaissons, et au pied de la colline de Anfa, édifie la ville qui va devenir le plus important port d'Afrique du Nord, Casablanca. Mais la paix semble un vain mot au Maroc. Le grand Moulay Ismaîl mort en 1727, les tribus de l'Atlas, n'ayant plus à craindre sa main de fer, commencent à s'agiter, cherchent à conquérir les côtes ; les factions religieuses sèment le trouble dans les campagnes fils et frères se disputent le pouvoir. Le Maroc est criblé de dettes, ne possède pas d'armée. ہ partir de 1800, Espagnols et Français vont profiter de ces divisions. Les Européens commencent à créer des « consulats », c'est-à-dire des comptoirs commerciaux , en 1930, ils sont près de cent mille installés un peu partout au Maroc ; ils seront un demi-million à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1844, les Marocains perdent la bataille de l'Isly (Algérie) ; en 1859, les Espagnols se lancent à l'assaut du Sahara ; comme sous la France féodale, de nombreux caïds (seigneurs) ont plus de pouvoir que le sultan, tel le Glaoui de Marrakech.En 1906, l'empereur d'Allemagne, Guillaume II, est à Tanger. L'année suivante, sous le prétexte de pacifier la région, les Français déjà installés en Algérie, traversent le Maroc occidental et, après quelques combats contre les Espagnols (au sud) et les Allemands (Agadir), offrent leur « protectorat » au sultan Moulay Hafid. Celui-ci signera avec Lyautey, le 30 mars 1912, le traité de Fès, qui lui laisse un pouvoir apparent seulement. Ce qui n'empêchera pas des milliers de Marocains d'aller se battre sur les fronts sanglants de Verdun et de la Somme, durant la guerre de 1914/1918. Toutefois, le Maroc profite d'un début de modernisation, et ses enfants apprennent "nos ancêtres les Gaulois..." De 1939 à 1945, une fois de plus, les Marocains s'engagent aux côtés des Français, dans la Seconde Guerre mondiale, mais l'heure des revendications a sonné. Les mouvements indépendantistes s'agitent depuis quinze ans et le sultan Mohammed ben Youssef réclame l'indépendance.. Pour toute réponse, il est déporté à Madagascar en 1953.Deux ans plus tard (novembre 1955), la France, incapable de contenir les factions qui se soulèvent de toutes parts, le rappelle. Accueilli en triomphe par son peuple, Mohammed V exige l'indépendance. Le traité est signé le 2 mars 1956. En octobre, l'Espagne quitte l'essentiel du nord et Tanger...

jeudi 15 mai 2008

Histoire du Maghréb

L'histoire de l'histoire

Le Maghreb Arabe est né à l'époque de la colonisation française du Maroc et de l'Algérie ( Hassan II ). Créé essentiellement pour faire face à la crise économique du pértole, il y a eu construction d'une station de gaz, et deux de pétrole. L'union premiere est celle du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie en 1830. Deux années plus tard, la Mauritanie et la Libye suivent ces trois pays. L’intérêt des chercheurs et des historiens pour le Maghreb prend son essor avec la colonisation française (prise d’Alger en 1830) ; cet intérêt est motivé en partie par des raisons stratégiques (appropriation de la langue, de la culture, de la géographie…).
Développement d’un important savoir ethnologique et sociologique, notamment au
Maroc (au début du XXe siècle
). Le parti pris « utilitariste » des premières recherches est patent ; néanmoins, elles constituent une somme d’informations non négligeable.
Quelques savants ont fait école, parmi lesquels
Evariste Lévi-Provençal et Jacques Berque. Dans les années 1960, apparaît une génération de chercheurs maghrébins formés en France (A. Larwi, M. Talbi, Dachraoui…). L’étude des dynasties est la base des recherches, et une chronologie commence à émerger. Entre les années 1970 et 1990, la dynamique de recherche connaît une période plus creuse, notamment en raison de la décolonisation
[???]. Depuis, cependant, il y a un certain réinvestissement, dont il faut probablement chercher les causes dans le retour sur l’actualité, l’apparition de nouvelles générations de population françaises d’origine maghrébine, ou la réappropriation nationale de leur histoire par de jeunes nations [!!!]. De nombreuses questions sensibles extrêmement politiques et idéologiques, comme celle des racines, ou encore les problèmes de la langue, nourrissent cet intérêt pour l’Histoire du Maghreb. Ainsi la problématique de l’« arabité » des pays du Maghreb, du nationalisme arabe, celle de la culture berbère et de sa langue. [!!!]
On peut se poser une question : le Maghreb sort-il, peu à peu, du choc provoqué par la période coloniale ? On perçoit ainsi un mouvement de retour sur la période qui s’étend du XVIe au
XXe siècle
, marquée successivement par les dominations ottomane, puis européenne. Des échanges « transméditerranéens » sur la question, commencent à se nouer.
Les enjeux : l’économie, le tourisme qui poussent à l’ouverture malgré tous les points sensibles : colonisation, situation politique, oppression d
es femmes, langue…